Les Phalaenopsis
Posted: 05 Apr 2013 08:34 AM PDT
Le genre Phalaenopsis
Famille : Orchidaceae
Sous-famille : Vandoideae
Tribu : Vandeae
Sous-tribu : Sarcanthinae
Un peu d’histoire : Le genre fût établi en 1825 par Karl Ludwig von Blume qui les nomma en associant 2 mots Grecs, phalaina, « phalène, papillon de nuit », et opsis, « vision » pour désigner des fleurs ressemblant à un papillon.
Avec moins de cinquante espèces, les Phalaenopsis forment un petit genre, mais peut être l’un des plus importants aux yeux des collectionneurs, car la plupart des espèces est facile de culture avec des floraisons qui peuvent durer plusieurs semaines. Il n’est pas rare de voir une plante en fleur pratiquement toute l’année.
Les horticulteurs ont d’ailleurs amplifié ces qualités par un nombre important d’hybridations inter génériques avec les Vandas,Aérides, Doritis, Rhyncostylis. On ne compte pas moins de 10 000 hybrides, offrant ainsi des floraisons spectaculaires et de longue durée. C’est donc le genre le plus multiplié de tous et le plus commercialisé.
Description :Les Phalaenopsis sont des plantes épiphytes, rarement lithophytes, originaires des régions tropicales. On les trouve principalement en bordure des forets ou dans les clairières à des altitudes inférieures à 400 m
Plantes monopodes, à tige courte, les phalaenopsis ont des feuilles épaisses, nombreuses, superposées à la base.
Les racines aériennes, plates ou arrondies, se collent sur les objets qu’elles rencontrent. La floraison est axillaire, simple ou ramifiée.
Le genre se divise en 9 sous-genres et en une cinquantaine d’espèces.
1 – Phalaenopsis : Grandes fleurs à pétales plus larges que les sépales. L’apex du labelle est divisé en 2 parties symétriques, se terminant par une sorte d’antenne (cirrhe), longue ou réduite à une simple dent.
Type : P amabilis
Les espèces les plus hybridées appartiennent à ce sous-genre : P. philipinense et P. stuartiana à fleurs blanches, P. schilleriana et P. sanderiana à fleurs roses.
2 – Proboscidioides : Très similaire au sous-genre précédent. Lobe central du labelle non divisé, sans cirrhe. Colonne longue, terminée par une extension verticale, rappelant la tête et la trompe d’un éléphant.
Type : P. lowii. Une seule espèce.
3 – Aphyllae : Tige courte, nombreuses racines contenant de la chlorophylle, feuilles caduques, réduites à des bractées, absentes à la floraison. Fleurs à pétales et sépales étroits et similaires ; lobe central du labelle concave, canaliculé au-dessous.
Type : P. wilsonii.
4 – Parishianae : Petites plantes ; feuilles bien développées, souvent caduques ; inflorescence courte, pétales et sépales similaires, arrondis ; labelle à angle droit avec la colonne, lobe central du labelle mobile.
Type P. parishii
5 – Polychilos : Fleurs de forte texture, charnues ; pétales et sépales similaires ; lobes latéraux du labelle relevés formant une cavité centrale ; lobe central rappelant la forme d’une ancre ; base du labelle en continuité avec la colonne.
Type : P. cornu cervii.
6 – Stauroglottis : Pétales et sépales similaires ; labelle à 3 lobes distincts avec crête en bouclier à la jonction des lobes.
Type : P. equestris.
7 – Fuscatae : Les espèces de ce sous-genre et de ceux qui suivent ont des callosités entre les lobes latéraux et une carène sur le lobe central.
Pétales et sépales similaires légèrement révolutés ; labelle faisant suite à la colonne, lobe centralconcave ou plat avec plusieurscrêtes, carène centrale charnue.
Type : P. fuscata.
8 – Amboinenses : Pétales et sépales larges formant une fleur arrondie ; lobe central du labelle charnu, convexe, une seule carène étroite, saillante, médiane.
Type : P. amboinensis.
9 – Zebrinae : Fleurs en étoile, divisions deux fois plus longues que larges. Les espèces de ce sous-genre se divisent en quatre sections, selon les callosités entre les lobes du labelle, et la présence ou non d’ornements sur le lobe médian du labelle :
-Section zebrinae : Le disque entre les lobes latéraux est verruqueux ou à callosités superposées.
Type sumatrana.
-Section Lueddemannianae : Lit de l’anthère petit, peu développé, marginé. Labelle à callosités entre les lobes latéraux, jamais bifide, cilié vers l’apex.
Type : P. lueddemanniana.
-Section Hirsutae : disque entre les lobes latéraux du labelle à callosité bifide (divisé en 2 parties égales), lobe central charnu, convexe, élargi vers l’apex et cilié.
Type : P. pallens.
-Section Glabrae : Disque entre les lobes latéraux à simple callosité bifide, lobe central charnu, convexe, élargi vers l’apex, glabre.
Type : P. modesta.
La culture :
Les Phalaenopsis sont soit :Epiphytes, parfois lithophytes.
Le type de culture se fait en pot transparent ou monté sur écorce
Milieu de culture :
Ecorces de pin
Sphaigne
Polystyrène
Billes d’argile
Et pour certaines de mes plantes, de la laine de roche. Certaines s’y plaisent, d’autres pas du tout. Donc, dans les mois qui suivent elles repasseront en substrat classique.
Arrosage :
L'arrosage est un point délicat, et l'on confond souvent arrosage et humidité. Normalement un, voire au maximum deux, arrosages hebdomadaires sont suffisants. Qu'ils soient abondants ! L'eau de ville convient dans la plupart des cas. Pour l'arrosage, si l'on prend soin de ne pas le mouiller exagérément, il n'y a aucun problème. Une seule restriction cependant, quelques villes côtières ont une eau légèrement salée, bonne pour la consommation, mais impropre pour l'arrosage.
Dans le cas où l’eau serait trop calcaire, il convient de modifier le Ph afin de ne pas dépasser un Ph de 6. Pour cela, j’utilise un Ph mètre et un correcteur de Ph.
Hygrométrie et température :
A quelques particularités près, les phalaenopsis peuvent être cultivés entre 18 et 25°, ce qui rend possible la culture en appartement. Cependant, un développement plus harmonieux et rapide des plantes demande plus de chaleur dans la journée, jusqu’à 30° voire 33° pour certaines espèces. Ils sont donc des plantes de serre chaude à tempérée. L’hygrométrie doit être au moins égale à 80%. Chez moi elle est obtenue grâce à 2 brumisateurs branchés sur un programmateur qui diffuse une brume à raison de 1/2h toutes les heures, de 8h du matin à 20h.
Fertilisation :
Les supports de culture sont toujours dépourvus d'éléments nutritifs. L'apport régulier d'engrais est donc obligatoire.
J’utilise l’engrais Rain Mix de chez Akerne en continu à de très faibles doses. Pour cela, je mesure l’électro conductivité de l’eaugrâce à un Ec mètre afin de ne pas dépasser la valeur de 0,5. J’arrose à l’engrais 3 fois sur 4, le quatrième arrosage se fait sans engrais, ce qui permet de laver l’excédent de sels.
Luminosité :
La luminosité est un des facteurs important qui conditionne la croissance et la floraison des Phalaenopsis. Malheureusement c'est aussi un facteur qu'il est difficile de quantifier à l’œil. Schématiquement, la végétation est favorisée par une intensité lumineuse plutôt faible, alors que l'importance de la floraison est conditionnée par une luminosité beaucoup plus importante. La littérature conseille habituellement une intensité lumineuse comprise entre 10.000 et 15.000 lux. Néanmoins, avec un mouvement d'air suffisant et une humidité régulière située entre 65 et 70%, il est possible, avec beaucoup de bénéfice pour la floraison, de porter cette intensité à 20/25.000 lux, voire 35.000 lux si l'on peut maintenir une température acceptable. Le nombre de tiges, de ramifications, de boutons et la dimension des fleurs sont alors nettement en augmentation.
Une intensité lumineuse trop faible peut perturber considérablement la floraison, sans pour autant nuire à la végétation de manière irréversible. Avec un éclairage artificiel, composé de néons, on remédie à la faiblesse de cette l'intensité lumineuse par un grand nombre d'heures d'éclairement.
Nb : pour réaliser cette fiche, je me suis aidée du site de Bernard Lagrelle ainsi que du livre de Roger Bellone, Orchidées, guide de l’amateur.
Posted: 05 Apr 2013 08:34 AM PDT
Le genre Phalaenopsis
Famille : Orchidaceae
Sous-famille : Vandoideae
Tribu : Vandeae
Sous-tribu : Sarcanthinae
Un peu d’histoire : Le genre fût établi en 1825 par Karl Ludwig von Blume qui les nomma en associant 2 mots Grecs, phalaina, « phalène, papillon de nuit », et opsis, « vision » pour désigner des fleurs ressemblant à un papillon.
Avec moins de cinquante espèces, les Phalaenopsis forment un petit genre, mais peut être l’un des plus importants aux yeux des collectionneurs, car la plupart des espèces est facile de culture avec des floraisons qui peuvent durer plusieurs semaines. Il n’est pas rare de voir une plante en fleur pratiquement toute l’année.
Les horticulteurs ont d’ailleurs amplifié ces qualités par un nombre important d’hybridations inter génériques avec les Vandas,Aérides, Doritis, Rhyncostylis. On ne compte pas moins de 10 000 hybrides, offrant ainsi des floraisons spectaculaires et de longue durée. C’est donc le genre le plus multiplié de tous et le plus commercialisé.
Description :Les Phalaenopsis sont des plantes épiphytes, rarement lithophytes, originaires des régions tropicales. On les trouve principalement en bordure des forets ou dans les clairières à des altitudes inférieures à 400 m
Plantes monopodes, à tige courte, les phalaenopsis ont des feuilles épaisses, nombreuses, superposées à la base.
Les racines aériennes, plates ou arrondies, se collent sur les objets qu’elles rencontrent. La floraison est axillaire, simple ou ramifiée.
Le genre se divise en 9 sous-genres et en une cinquantaine d’espèces.
1 – Phalaenopsis : Grandes fleurs à pétales plus larges que les sépales. L’apex du labelle est divisé en 2 parties symétriques, se terminant par une sorte d’antenne (cirrhe), longue ou réduite à une simple dent.
Type : P amabilis
Les espèces les plus hybridées appartiennent à ce sous-genre : P. philipinense et P. stuartiana à fleurs blanches, P. schilleriana et P. sanderiana à fleurs roses.
2 – Proboscidioides : Très similaire au sous-genre précédent. Lobe central du labelle non divisé, sans cirrhe. Colonne longue, terminée par une extension verticale, rappelant la tête et la trompe d’un éléphant.
Type : P. lowii. Une seule espèce.
3 – Aphyllae : Tige courte, nombreuses racines contenant de la chlorophylle, feuilles caduques, réduites à des bractées, absentes à la floraison. Fleurs à pétales et sépales étroits et similaires ; lobe central du labelle concave, canaliculé au-dessous.
Type : P. wilsonii.
4 – Parishianae : Petites plantes ; feuilles bien développées, souvent caduques ; inflorescence courte, pétales et sépales similaires, arrondis ; labelle à angle droit avec la colonne, lobe central du labelle mobile.
Type P. parishii
5 – Polychilos : Fleurs de forte texture, charnues ; pétales et sépales similaires ; lobes latéraux du labelle relevés formant une cavité centrale ; lobe central rappelant la forme d’une ancre ; base du labelle en continuité avec la colonne.
Type : P. cornu cervii.
6 – Stauroglottis : Pétales et sépales similaires ; labelle à 3 lobes distincts avec crête en bouclier à la jonction des lobes.
Type : P. equestris.
7 – Fuscatae : Les espèces de ce sous-genre et de ceux qui suivent ont des callosités entre les lobes latéraux et une carène sur le lobe central.
Pétales et sépales similaires légèrement révolutés ; labelle faisant suite à la colonne, lobe centralconcave ou plat avec plusieurscrêtes, carène centrale charnue.
Type : P. fuscata.
8 – Amboinenses : Pétales et sépales larges formant une fleur arrondie ; lobe central du labelle charnu, convexe, une seule carène étroite, saillante, médiane.
Type : P. amboinensis.
9 – Zebrinae : Fleurs en étoile, divisions deux fois plus longues que larges. Les espèces de ce sous-genre se divisent en quatre sections, selon les callosités entre les lobes du labelle, et la présence ou non d’ornements sur le lobe médian du labelle :
-Section zebrinae : Le disque entre les lobes latéraux est verruqueux ou à callosités superposées.
Type sumatrana.
-Section Lueddemannianae : Lit de l’anthère petit, peu développé, marginé. Labelle à callosités entre les lobes latéraux, jamais bifide, cilié vers l’apex.
Type : P. lueddemanniana.
-Section Hirsutae : disque entre les lobes latéraux du labelle à callosité bifide (divisé en 2 parties égales), lobe central charnu, convexe, élargi vers l’apex et cilié.
Type : P. pallens.
-Section Glabrae : Disque entre les lobes latéraux à simple callosité bifide, lobe central charnu, convexe, élargi vers l’apex, glabre.
Type : P. modesta.
La culture :
Les Phalaenopsis sont soit :Epiphytes, parfois lithophytes.
Le type de culture se fait en pot transparent ou monté sur écorce
Milieu de culture :
Ecorces de pin
Sphaigne
Polystyrène
Billes d’argile
Et pour certaines de mes plantes, de la laine de roche. Certaines s’y plaisent, d’autres pas du tout. Donc, dans les mois qui suivent elles repasseront en substrat classique.
Arrosage :
L'arrosage est un point délicat, et l'on confond souvent arrosage et humidité. Normalement un, voire au maximum deux, arrosages hebdomadaires sont suffisants. Qu'ils soient abondants ! L'eau de ville convient dans la plupart des cas. Pour l'arrosage, si l'on prend soin de ne pas le mouiller exagérément, il n'y a aucun problème. Une seule restriction cependant, quelques villes côtières ont une eau légèrement salée, bonne pour la consommation, mais impropre pour l'arrosage.
Dans le cas où l’eau serait trop calcaire, il convient de modifier le Ph afin de ne pas dépasser un Ph de 6. Pour cela, j’utilise un Ph mètre et un correcteur de Ph.
Hygrométrie et température :
A quelques particularités près, les phalaenopsis peuvent être cultivés entre 18 et 25°, ce qui rend possible la culture en appartement. Cependant, un développement plus harmonieux et rapide des plantes demande plus de chaleur dans la journée, jusqu’à 30° voire 33° pour certaines espèces. Ils sont donc des plantes de serre chaude à tempérée. L’hygrométrie doit être au moins égale à 80%. Chez moi elle est obtenue grâce à 2 brumisateurs branchés sur un programmateur qui diffuse une brume à raison de 1/2h toutes les heures, de 8h du matin à 20h.
Fertilisation :
Les supports de culture sont toujours dépourvus d'éléments nutritifs. L'apport régulier d'engrais est donc obligatoire.
J’utilise l’engrais Rain Mix de chez Akerne en continu à de très faibles doses. Pour cela, je mesure l’électro conductivité de l’eaugrâce à un Ec mètre afin de ne pas dépasser la valeur de 0,5. J’arrose à l’engrais 3 fois sur 4, le quatrième arrosage se fait sans engrais, ce qui permet de laver l’excédent de sels.
Luminosité :
La luminosité est un des facteurs important qui conditionne la croissance et la floraison des Phalaenopsis. Malheureusement c'est aussi un facteur qu'il est difficile de quantifier à l’œil. Schématiquement, la végétation est favorisée par une intensité lumineuse plutôt faible, alors que l'importance de la floraison est conditionnée par une luminosité beaucoup plus importante. La littérature conseille habituellement une intensité lumineuse comprise entre 10.000 et 15.000 lux. Néanmoins, avec un mouvement d'air suffisant et une humidité régulière située entre 65 et 70%, il est possible, avec beaucoup de bénéfice pour la floraison, de porter cette intensité à 20/25.000 lux, voire 35.000 lux si l'on peut maintenir une température acceptable. Le nombre de tiges, de ramifications, de boutons et la dimension des fleurs sont alors nettement en augmentation.
Une intensité lumineuse trop faible peut perturber considérablement la floraison, sans pour autant nuire à la végétation de manière irréversible. Avec un éclairage artificiel, composé de néons, on remédie à la faiblesse de cette l'intensité lumineuse par un grand nombre d'heures d'éclairement.
Nb : pour réaliser cette fiche, je me suis aidée du site de Bernard Lagrelle ainsi que du livre de Roger Bellone, Orchidées, guide de l’amateur.
Dernière édition par Fanny le Sam 6 Avr 2013 - 10:12, édité 2 fois